Patrimoine




Entre le 3 et le 11 septembre 1003, Rainaud, évêque d’Angers, consacre la nouvelle église construite pour la communauté chrétienne des Ponts-de-Cé, par l’abbaye Saint-Aubin d’Angers, sur une terre de son fief située au bord de la route menant aux ponts sur la Loire. C’est un site stratégique qui justifie la présence du comte d’Anjou, Foulques Nerra… Le 2 mars 2003, en la fête de saint Aubin patron éponyme de la paroisse, Monseigneur Jean-Louis Bruguès vient célébrer le millénaire de cette église et bénir le nouvel autel érigé, à cette occasion, sous l’impulsion du curé Jean-Louis Lecointre. Une ministre, au demeurant paroissienne de Saint-Aubin, assiste à la cérémonie .

Eglise millénaire

De l’église primitive, correspondant à l’emplacement de la nef principale actuelle, ne subsiste que le mur méridional percé de trois fenêtres romanes. A la fin du XVe siècle et au début du XVIe siècle, l’essor démographique et économique se traduit par un remaniement complet de l’édifice. Il est allongé, dans l’axe de la nef, d’une travée voûtée portant le clocher et du chœur se terminant par une abside à trois pans et élargi d’une seconde nef, au nord, dans le style gothique de l’époque. Des fenêtres au remplage flamboyant et Renaissance sont ouvertes et garnies de vitraux aujourd’hui disparus. A la même époque, une sacristie voûtée est édifiée au nord et deux chapelles funéraires sont construites au sud par deux riches paroissiens, Jean Belot et Jean Vachon. L’actuelle façade néogothique remplace, en 1877, l’ancienne entrée réalisée un siècle plus tôt à l’emplacement de l’entrée romane.

L’autel
Durant ce millénaire l’église Saint-Aubin n’a échappé ni aux crues de la Loire, malgré sa construction sur un tertre de rive, ni aux conflits des guerres de Religion ou de la Fronde, ni à la tourmente révolutionnaire où, devenue Temple Aubin, elle sert de prison temporaire à plusieurs centaines de vendéennes, en décembre 1793, puis, un moment, de magasin à fourrage. En août 1944, les combats de la Libération lui causent de sérieux dommages. Puis, le 27 décembre 1973, alors que s’achèvent les travaux d’entretien de la charpente, un incendie se déclare et ravage entièrement l’édifice en 30 minutes. Commence, peu après, une longue restauration qui permet la réouverture partielle de l’église en juin 1981 et totale le 21 décembre 1984. Trois nouvelles cloches (Aubin, Maurille et Jean) rappellent, depuis juillet 1989, le nom des trois églises relevant alors de la cure : Saint-Aubin, Saint-Maurille et Saint-Jean-de-la-Croix. L’orgue, au buffet contemporain, est inauguré en octobre 1993. Dix ans plus tard, l’autel, réalisé par le sculpteur d’art sacré Jean-Jacques Bris, achève symboliquement les travaux et marque l’entrée de la paroisse dans son deuxième millénaire.

Les oeuvres d’art dont les paroissiens ont enrichi leur lieu de culte au fil des siècles, ont échappé au sinistre de 1973. Parmi les peintures murales du XVIe siècle, redécouvertes au XIXe siècle sous le badigeon de chaux qui les recouvrait depuis plus d’un siècle, figurent un Portement de Croix sur plusieurs mètres dans le collatéral et des scènes représentant le martyre de saint Blaise ainsi que Jean Vachon, dans la chapelle qu’il a fait construire. Une Charité saint Martin et une statue de sainte Barbe du XVIe siècle, un Christ aux liens du XVIIe siècle ornent les murs de l’église. Des retables sont élevés au XVIIe siècle en l’honneur de saint Jean Baptiste – un bas-relief monumental de 1619, en terre cuite, représente le baptême du Christ – ou au XVIIIe siècle dédiés à saint Pierre, à la Vierge et à Notre-Dame de Pitié. L’autel majeur du XVIIIe siècle, en marbre, est surmonté de gradins et d’un tabernacle entouré des quatre évangélistes en bois doré à l’or fin.

Vitrail de la chapelle Jean Vachon
Le riche patrimoine de l’église Saint-Aubin, classée monument historique en 1903, exprime la permanence de la foi pour des générations de chrétiens de cette paroisse du sud d’Angers insérée, depuis 1997, dans celle de Saint-Jean-Bosco-en-Loire-et-Louet.

Pierre DAVY





Les archives signalent l’existence d’un édifice dès la fin du 11ème siècle, reconstruit fin 15ème, début 16ème (entre 1510 et 1530), remanié au 18ème et totalement restauré entre 1861 et 1868. Au moment de la Révolution la paroisse est supprimée ; l’église est fermée et tombe plus ou moins en ruine ; en 1802 elle entre dans le patrimoine communal.



La petite porte avec son linteau en pierre en trois parties est témoin de la construction d’origine, soit du 16ème. 

Appuyée au mur sud de l’église une galerie couverte permettait les assemblées des paroissiens pour élire les marguilliers (chargés d’administrer les biens de la paroisse) et discuter des querelles locales.

Un petit cimetière se trouvait à l’emplacement du parvis.

Témoin de la période néo-gothique : les colonnettes qui encadrent la porte d’entrée, les rosaces, les 2 fenêtres en lancette à linteau tréflé, à gauche et à droite, ainsi que celle plus ornée percée dans le pignon du bras du transept.


Le plan de l’église est celui d’une croix latine, avec légère déviation du chœur et de l’abside vers la gauche pour rappeler l’inclinaison de la tête du Christ en croix. Retour ligne automatique
L’abside (partie saillante en demi cercle, ou polygonal) a été construite lors de la restauration de 1861, agrandissant ainsi l’église du 15ème. Elle est de style gothique et couverte d’une voûte en cul-de-four.

Transept gauche, chapelle de la Vierge ; cette chapelle sert de base au clocher (19ème siècle sur la base de celui du 15ème). Transept droit, chapelle dédiée à St Pierre, primitivement à St Joseph. Les 2 autels du transept seraient du 18ème siècle, sans doute de 1758, date gravée sur les fonts baptismaux.

Ces fonts baptismaux ont été creusés dans un bloc monolithe de marbre.

Les lambris qui garnissaient la voûte de l’église au 16ème ont été remplacés par un simple plafond.

Sur le mur de gauche de la nef, le linteau en tuffeau était celui de la porte réservée aux seigneurs.

Le chœur et l’autel ont été dessinés par René Rabault (à la suite du concile de Vatican II, 1962-1965).

Les motifs décoratifs

Un des principaux intérêts de cette église réside dans les motifs décoratifs :
Les têtes de crocodile engoulant les entraits (poutres horizontales) sont sculptées à même le bois et peintes de couleurs vives. On dénombre 4 têtes sur chaque tirant : 1 à chaque extrémité et 2 opposées au centre, séparées par un écu. Ces sculptures sont une allégorie née d’une ancienne légende rapportée d’Orient par les Croisés. Dans l’Antiquité, spécialement en Égypte, on attribuait au crocodile la propriété d’écarter la foudre. Ces crocodiles seraient donc un fétiche contre le feu du ciel. Autre interprétation : le dragon ou crocodile, est terrassé (par le Christ selon l’Apocalypse) parce qu’ils ont la poutre dans la gueule.

Les écus comportant des armoiries (9)
• Situés sur les poinçons (poutres verticales), ils conservent la mémoire des seigneurs qui ont contribué à la reconstruction de l’église fin 15ème, début 16ème siècle. Par exemple (sur la poutre 1 Nord) celui de la famille Pellant qui posséda la seigneurie d’Érigné de 1435 à1535.

Les grotesques / figurines
Ces figurines composent un décor original. Elles sont certainement contemporaines de la reconstruction de l’église à la fin du 15ème siècle (époque des règnes de Charles VII 1422-1461, Louis XI 1461-1483 et Charles VIII 1483-1498). 
Elles sont au nombre de 40. Une question subsiste : existe-t-il un lien entre ces 40 figurines qui en fassent un ensemble et la réalisation d’une idée ?
On distingue 2 sortes de figurines : 
• celles sculptées à même le bois des sablières (poutre sur laquelle s’accroche la charpente) formant corniche, dans le sens horizontal, de part et d’autre des tirants engoulés par les crocodiles
• les autres, en général de petits bustes, sont placées verticalement au-dessous des tirants et au milieu de l’espace qui sépare deux tirants. Elles sont surmontées d’une planchette carrée ou octogonale. Il est évident qu’elles ont été rapportées. On suppose qu’elles proviennent d’une partie de l’église du 15ème siècle qui a été détruite en 1850. Les petites planchettes qui surmontent les têtes, indiqueraient qu’elles servaient d’appui aux bras ou à la main et proviendraient probablement de la décoration des stalles.
• La plupart sont d’un même sculpteur qui a imprimé à chaque tête un caractère particulier et spécial. 
• Les teintes ne sont sans doute pas celles d’origine ; elles ont été l’objet d’une restauration à une époque moderne, car si elles dataient du 15ème, elles seraient plus pâles
• Elles présentent un intérêt à la fois artistique et sociologique.
• Le sculpteur a représenté sans doute non en portraits mais en types, les paroissiens d’Érigné : des adolescents, des hommes et femmes, d’âge mur ou âgés, nobles, seigneurs, bourgeois, manants, mendiant âgé, clercs, chantre, chanteuse… Les types de costumes, de coupe de barbe ou de cheveux datent de la fin du 15ème siècle ou début du 16ème siècle. 
• Outre les portraits, quelques allégories  : un bœuf, une chèvre (ou un mouton).

La tapisserie 
Intitulée Soleil du désert elle est l’œuvre de Madame Tadéi ; elle fut inaugurée en 1985.
Bernadette Jouin, juin 2017







Les visiteurs sont accueillis dans un environnement agréable des bords de Loire, avec le jardin du presbytère et son arbre remarquable.
Un petit fascicule explicatif est disponible pour apprécier les particularités de cet édifice dont le début de la construction se situe au XI siècle.

Sur le plan architectural, l’arc triomphal et la statue de la vierge sont inscrits au patrimoine des monuments historiques.

L’affichiste Jean Adrien Mercier ainsi que sa fille ont offert des vitraux.

Une singularité locale : la statue de St Isidore patron des laboureurs.


L’église de Ste Gemmes sur Loire est ouverte tous les dimanches après-midis de l’été, à partir du mois de juin, ainsi que le 15 Août et jusqu’aux journées du patrimoine en septembre de 15h à 18h.
Cette année 2024, une nouveauté : un quizz à destination des enfants pour une visite ludique de l’église.
N’hésitez pas à entrer pour une visite libre, avec dépliant explicatif, diaporama sur les incontournables de l’église : vitraux, statues…

Une équipe de paroissiens se tient à votre disposition pour vous accueillir.


Le relais de Ste Gemmes a créé un diaporama sur l’église de Ste Gemmes sur Loire.
Ce diaporama est diffusé dans l’église, lors des permanences d’ouverture de l’été.

Pour visualiser ce diaporama, cliquer ici.


La première église est édifiée en 1704. Agrandie, elle est réparée à plusieurs reprises et située en zone inondable, elle est régulièrement envahie par les eaux. En 1856, son état de vétusté en rend l’accès dangereux. Elle est donc interdite au public et le conseil municipal décide la construction d’une nouvelle église, sur un terrain communal longeant la levée. En 1995, des consolidations sont nécessaires, le terrain d’alluvions, sur lequel est posé l’édifice, se révélant instable.

Association des amis de l’orgue de St Aubin

L’association « les Amis de l’Orgue de Saint-Aubin Les Ponts-de-Cé » a été créé le 14 mars 2017 pour promouvoir l’orgue de l’église Saint-Aubin (parution au J.O. le 15 avril 2017).
Cet instrument, construit en 1993, a remplacé l’orgue détruit dans l’incendie de l’église. A cette époque, il a bénéficié d’un financement total de l’Etat par l’intermédiaire de la DRAC des Pays-de-Loire.
Depuis quelques années, on constate à l’intérieur de graves problèmes d’oxydation qui menacent la survie de l’orgue. La ville des Ponts-de-Cé, consciente de la situation a fait réaliser une première étude qui établit un diagnostic et propose des solutions.
Cet instrument exceptionnel doit être restauré de toute urgence.
Aujourd’hui il accompagne les célébrations religieuses. Sa restauration permettra demain de créer des évènements musicaux (concerts, récitals) et de développer sa dimension pédagogique (formation d’élèves organistes, animations scolaires et visite du patrimoine).
L’association « les Amis de l’Orgue de Saint-Aubin Les Ponts-de-Cé » a besoin de votre soutien pour mener à bien ce grand chantier de restauration.
Merci de participer à la défense de notre patrimoine culturel.

Anne-Léa Savourat, présidente.

Coordonnées de l’association
L’ A.O.S.A.P
Ecole Dutilleux
1 rue Pasteur
49130 Les Ponts-de-Cé
Tél : 06 81 93 13 14 (secrétariat)
Tél : 06 14 60 28 78 (Présidence)

Infos sur le site internet de la commune des Ponts de Cé-